Sainte-Mouche
Le Voyage de Mosca / Frances Hardinge ; trad. de l’anglais par Philippe Giraudon. – Gallimard jeunesse, 2006.
Mosca Plumedoy est une jeune orpheline au caractère bien trempé. Elle va s’enfuir de son village avec un beau-parleur escroc sur les bords qu’elle a délivré , Eponyme Clent. Mosca (ainsi nommée car née sous le signe du Bon Seigneur Palpitaon, Celui-qui-éloigne-les-mouches-des-pots-de-confiture-et-des-barattes-de-beurre) ne recherche qu’une chose : pouvoir entrer à l’école pour apprendre. Elle sait déjà lire (chose rare) mais veut toujours en savoir plus. Or, elle vit dans un monde tellement divisé (entre tous les Biens-Aimés, les Guildes, le Parlement et les seigneurs) qu’elle devra se méfier de tout ceux qu’elle rencontrera, d’Eponyme Clent à Dame Tamarine, pour passer à travers tous les complots. Heureusement pour elle, elle est intelligente et a pour ami Sarrasin, une oie au terrible caractère.
La force de ce roman tient dans le fait que
Frances Hardinge a réussi un monde entier, qui rappelle celui du Moyen-Age,
avec son histoire (souvent douloureuse), ses règles et ses croyances. Les noms
qu’elle donne à ses personnages et aux Biens-Aimés sont aussi porteurs
d’imaginaire (citons en vrac Mabwick Toke, Vocado Avourlace, Bonne Dame
Prill…). Cerise sur le gâteau, Mosca vit une aventure trépidante, faite de
complot et de trahison, qui maintient une attention et un plaisir constants. Un
vrai bonheur.