Arthur n'est pas qu'un animateur TV

16 novembre 2006

Arthur : une épopée celtique (8 titres) / scénario de David Chauvel, dessin de Jérôme Lereculey, couleurs de Jean-Luc Simon. - Delcourt, 1999 à 2006. - (Conquistador).

Oyez, oyez, navigateurs de la blogosphère ! Venez ouïr l'histoire d'Arthur, ce grand guerrier. Mais n'allez pas croire que nous allons suivre ici la quête du Graal. Que nenni !

Car si Arthur a toujours été Arthur, Merlin a été Myrddin, Perceval se nommait Peredur et la douce Guenièvre était Gwenhwyfar la guerrière. Ce que nous racontent ici les auteurs, c'est la légende celtique d'Arthur. Et elle est contée avec brio.

En 8 albums (le 9ème vient de sortir, j'attends de pouvoir le lire), nous prenons connaissance de tous ces personnages que l'on pensait familiers mais que l'on connaît en fait si peu.

Cette épopée là se situe sur l'Ile de Bretagne. Sur cette terre, s'affrontent le peuple Kymry, natif de l'île, et les Lloegriens. Les Pictes, eux, s'allient avec les uns ou les autres selon les périodes.
Arthur appartient au peuple Kymry. Grâce à son courage, sa force, son intelligence (et aux conseils de Myrddin), il va mener son peuple vers de nombreuses victoires et se faire aimer de lui.

A côté de l'épopée d'Arthur, on découvre également l'histoire de ses compagnons. On peut notamment citer la romance de Drystan et Esylt. Ces noms vous diront certainement quelque chose. Si ce n'est pas le cas, je peux vous dire qu'un filtre d'amour absorbé par erreur va sceller leur destin...

L'autre astuce du scénario est de maintenir notre attention à travers tous les albums en utilisant des histoires comme fils conducteurs : le voyage de Myrddin et Morgwan par exemple, ou encore par les épisodes d'une légende celte contée par Myrddin.

Les dessins de Jérôme Lereculey font bien ressortir le caractère "brut" et la force des protagonistes, ainsi que la violence des combats. Toutefois, il ne tombe jamais dans l'extrême et le "gore".