Du vert au rouge

L’Habit rouge de Peter Pan / Geraldine McCaughrean, ill. David Wyatt, trad. de l’anglais Marie Leynmarie. – Pocket jeunesse, 2006.

Ce livre nous apprend que Sir James Matthew Barrie, le créateur de Peter Pan, a cédé les droits de cette œuvre à l’hôpital pour enfants de Great Ormond Street à Londres. En 2004, l’hôpital a donné son accord pour écrire la suite du garçon qui refuse de grandir et a lancé un concours pour savoir qui aurait cet honneur : ce sera Geraldin McCaughrean, auteur jeunesse déjà connue et en bien. Mon côté radin me dit que c’est plutôt pour une question de gros sous. Après vérification, James M. Barrie est mort en 1937, soit 70 ans l’année prochaine : je ne connais pas le droit anglais mais il me semble qu’il faut bien cette période pour qu’une œuvre tombe dans le domaine publique. Enfin bref, passons à l’analyse…

Les enfants Darling (les naturels et les anciens Enfants perdus) ont bien grandi : ils ont un emploi et, pour la plupart une famille. Cependant, des rêves issus du Pays Imaginaire se glisse maintenant dans leur sommeil, et des rêves comme ceux-ci sont très réels (c’est ainsi qu’un crocodile géant a été retrouvé au Club des Messieurs). Wendy et les garçons décident donc de retourner au Pays Imaginaire. Il leur faut d’abord attraper une fée pour la poudre (tiens, je n’avais jamais remarqué le double sens : un peu de poudre et on s’envole au Pays Imaginaire !) et redevenir un enfant (je vous laisse la surprise de savoir comment). Quand ils arrivent au Pays Imaginaire, ils s’aperçoivent que tout a changé : le Temps a repris son cours, il n’y a plus ni sirènes, ni indiens, ni pirates. Et Peter, tout de rouge vêtu, est seul : il n’y a plus d’Enfants Perdus. Tous ensembles, ils vont tenter de remettre les choses en place, suivis par le mystérieux et bizarre M. Effilo, directeur de cirque…

Ça arrive, mais je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. J’hésite entre un grand n’importe quoi et une suite fidèle au ton du livre original. Il y a des bonnes trouvailles, comme le fait de replacer la vie " adulte " des Enfants Perdus dans un contexte historique. Par exemple, Geraldine McCaughrean imagine que Michael, le plus jeune des Darling, a été tué pendant la guerre, faisant ainsi bien ressortir la différence entre monde réel et monde imaginaire. Et puis certains passages sont très prenant (j’ai d’ailleurs loupé ma gare à cause de ça). Malgré tout, je reste sur ma faim. Peut-être parce que je n’accroche pas au monde Peter Pan ? J’attends vos opinions.

Comments

[Reno]

J'attends ton avis avec impatience...
Je l'ai aussi passé à une collègue qui aime bien Peter Pan. Affaire à suivre...

[Clara]

Aïe, je cherchais aussi une opinion sur ce livre avant de m'y lancer... je ne suis pas bien avancée ! :-D :-D
Par contre, moi j'aime plutôt Peter Pan, cela pourra jouer dans la balance (sacrilège, ou vénération ?). A suivre.. je reviendrai !